Un aperçu des symptômes, du diagnostic et de la prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive chez la population féminine. Identification des symptômes, des facteurs de risque, du diagnostic et des différentes stratégies de prise en charge du syndrome de la vessie hyperactive, ainsi que des conseils professionnels sur ce trouble.

Une part considérable de la population souffre du syndrome de la vessie hyperactive (OAB), une affection chronique qui réduit significativement leur qualité de vie. Selon la mise à jour de 2010 de l’International Continence Society, l’OAB est un trouble caractérisé par une « urgence urinaire, généralement accompagnée d’une fréquence accrue et de nycturie, avec ou sans incontinence d’urgence, en l’absence d’infection urinaire ou d’une autre pathologie évidente.

Vessie hyperactive

Les activités quotidiennes et les fonctions sociales, telles que le travail, les déplacements, l’exercice physique, le sommeil et la fonction sexuelle, sont toutes affectées par l’OAB. Les personnes atteintes de vessie hyperactive peuvent ressentir une gêne et un manque de confiance en elles, les conduisant à éviter les interactions sociales ou à limiter leur vie professionnelle et sociale. Bien que l’OAB soit plus fréquente chez les personnes âgées, elle ne constitue pas une conséquence normale du vieillissement.

Quelles sont les causes de la vessie hyperactive ?

L’étiologie de la vessie hyperactive (OAB) fait toujours l’objet de recherches et reste mal comprise. Cependant, différentes théories ont été proposées pour expliquer sa physiopathologie [3,4]. Historiquement, l’OAB était considérée comme résultant de conditions myogéniques ou neurogéniques. Plus récemment, une nouvelle théorie a suggéré un mécanisme impliquant l’urothélium, connue sous le nom d’hypothèse urothéliogénique. L’OAB doit être perçue comme un syndrome complexe et multifactoriel, résultant de plusieurs mécanismes physiopathologiques potentiels [5].

Il existe plusieurs causes possibles de la vessie hyperactive, bien que, dans certains cas, l’origine reste inconnue. Les affections ou lésions affectant le muscle détrusor entraînent un dysfonctionnement de celui-ci. Parmi ces causes, on retrouve :

  • Des antécédents familiaux d’incontinence urinaire ;
  • Les infections urinaires ;
  • Une consommation excessive de liquides, la prise de diurétiques, une alimentation épicée, le tabagisme, l’obésité, le diabète ;
  • La grossesse, la ménopause et le vieillissement ;
  • L’anxiété, la dépression, un traumatisme ou une blessure, comme une agression sexuelle ;
  • Le syndrome du côlon irritable, la constipation chronique ;
  • Les calculs vésicaux, le cancer de la vessie, une obstruction vésicale, un prolapsus des organes pelviens ;
  • Les maladies neurologiques : sclérose en plaques, maladie de Parkinson, AVC, maladie d’Alzheimer, hernie discale L5-S1 ;
  • Toute chirurgie pelvienne.

La majorité des cas de vessie hyperactive sont idiopathiques, c’est-à-dire sans cause neurologique, métabolique ou autre identifiée.

Quels sont les symptômes de la vessie hyperactive ?

Le syndrome de la vessie hyperactive (OAB) regroupe plusieurs symptômes, notamment :

  • Le besoin d’uriner plus de 7 fois par jour ;
  • Une miction fréquente la nuit, plus de 2 fois (nycturie) ;
  • Une urgence urinaire, définie comme une envie soudaine et irrépressible d’uriner ;
  • Une incontinence urinaire par impériosité, due à une hyperactivité du muscle détrusor, accompagnée d’une perte involontaire d’urine ;
  • Des fuites urinaires nocturnes (énurésie) ou lors des rapports sexuels.
Vessie hyperactive

Diagnostic de la vessie hyperactive

Pour établir un diagnostic de vessie hyperactive, plusieurs examens sont nécessaires, incluant une anamnèse détaillée, un examen physique, un examen neurologique et des tests spécifiques [6-9] :

  • Une anamnèse médicale approfondie ;
  • Un examen clinique ;
  • Une analyse d’urine pour exclure une infection, une hématurie ou une glycosurie ;
  • La mesure du volume résiduel post-mictionnel (la limite normale étant de 50 mL) ;
  • Un calendrier mictionnel et un journal des urines sur une durée minimale de 3 jours.

En cas de doute diagnostique, des examens plus poussés comme l’urodynamique, la cystoscopie ou l’imagerie des voies urinaires peuvent être réalisés.

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